La lebbra a Firenze

Silvio Berti est un medecin pisan, specialiste de «dermosifilopatia». Après avoir suivi un cours de médicine tropicale à l’hopitale Saint-Louis de Paris, il exerce à Sao Paulo où il dirige un cabinet entre 1914 et 1948. C’est là qu’il est cinfronté à la lèpre. Pendant une période d’ètude à Florence (1928-1932), il a fréquenté les archives locales, à la recherche des traces de l’hopitale pour les lépreux de Saint Sebbio, établi au Moyen Age, rendant ainsi visible un lieu resté jusqu’alors méconnu. Les documents qu’il a rassemblés, récemment donnés par sa famille au Centro di Documentazione della Storia della Sanità de Florence, lèvent le voile sur l’un des monds les plus impénetrables et obscurs de l’histoire sanitaire italienne à l’epoque médiévale et moderne: celui du lazaret pour le refuge des lépreux. Le minutieux travail d’analyse de ces documents réalisé par la chercheuse florentine Esther Diana développe essentiellement trois axes de réflexion: l’évolution structurale des lieux où les lépreux vivaient leur condition de marginaux; les rapports politiques existant entre la Commune de Florece et les hautes hiérarchies ecclésiastiques de la ville (rapports à la fois conflictuels et de cohabitation, et qui concernent la charité et l’assistance aux pauvres ); enfin, la vie matérielle intime des individus atteints de la lèpre.